L’un affale la grand-voile
pendant que l’autre oscille, bancal, au milieu d’un amas d’étoiles. Le premier
a pris la mer, le second a emprunté la voie des airs. Ils ont finalement quitté
la terre, guidés par la même envie d'infini. Ils sont partis parce qu’ils en
avaient rêvé, petits. Sous le globe bleu et lumineux de leur enfance, l’un
franchissait les Grands Caps tandis que l’autre décollait de Cap Canaveral. Sans
le savoir, ils se sont mis à contempler le même astre. Au bout du télescope, l’astronome
en herbe scrutait l’Océan des Tempêtes, émerveillé devant les images du premier
pas de l’homme quand le jeune navigateur, ébloui par le mouvement perpétuel des
marées, s’imaginait dompter les colères de l’Indien. Tous deux se voyaient déjà
voguer dans le sillage de Gagarine et Moitessier, entre la Mer de
la Tranquillité et la Mer du Nectar, de la Mer Noire jusqu’à la Mer
Egée.
Les années ont glissé comme un bateau sur l'eau et les voilà qui embarquent enfin, l’équateur en ligne de mire, pour un voyage vertigineux et sans escale. Ce sera le tour du monde pour l’un, le tour de la terre pour l’autre, le Vendée Globe ou la Station Spatiale Internationale, les quarantièmes rugissants à 400 kilomètres au-dessus de nos têtes, dans un décor d'aurores et de météores. À l'ombre de la lune immense, le marin et l’astronaute partagent le même horizon circulaire. Le même rêve. Le nôtre soudain quand, par milliers le long du chenal des Sables d’Olonne ou sous les Nuages de Magellan, nous redevenons cette "foule sentimentale attirée par les étoiles,... les voiles."
Les années ont glissé comme un bateau sur l'eau et les voilà qui embarquent enfin, l’équateur en ligne de mire, pour un voyage vertigineux et sans escale. Ce sera le tour du monde pour l’un, le tour de la terre pour l’autre, le Vendée Globe ou la Station Spatiale Internationale, les quarantièmes rugissants à 400 kilomètres au-dessus de nos têtes, dans un décor d'aurores et de météores. À l'ombre de la lune immense, le marin et l’astronaute partagent le même horizon circulaire. Le même rêve. Le nôtre soudain quand, par milliers le long du chenal des Sables d’Olonne ou sous les Nuages de Magellan, nous redevenons cette "foule sentimentale attirée par les étoiles,... les voiles."
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